Comment je me suis disputé... (ma vie canadienne)
Une certaine appréhension me gagnait à l'idée de retourner à Ottawa. Peur de ne pas retrouver son rythme, de regretter certaines personnes, d'être en décallage avec tous ceux qui sont restés ici pendant les vacances, de pas parvenir à me réadapter. Mais immédiatement je me suis senti chez moi, impression étrange. Sentiment de ne pas être vraiment parti. Trois semaines, c'est court finalement. Et surtout prise de conscience que plus de la moitié de cette année à l'étranger, qui se veut "exceptionnelle" et que "tout le monde" perçoit comme fondamentale, vient de s'écouler. Je n'idéalise ni ne fétichise cette expérience, mais ça reste tout de même un moment cool dans notre petite existence. En tout cas, ce (peu) de temps qu'il me reste, je vais chercher à le maximiser, et surtout éviter de tomber dans le train train du premier semestre. Je pars donc avec plein de bonnes résolutions.
Mais j'avais oublié quelque chose. Je suis ici pour étudier et la quantité de travail à abattre ce semestre s'annonce impressionante, en tout cas supérieure à celle du premier semestre. Peu importe, plusieurs projets sont lancés: fréquentation plus assidue des cinémas (i'm not there, nv wes anderson, blade runner, le truc palmé roumain... sont prévus), musées d'Ottawa, nvx quartiers de la ville à découvrir, Toronto, éventuellement NY en février, la Gaspésie si le temps me le permet... et puis le road trip américain du mois de mai à préparer... Et dès demain, théoriquement, Ben, Flo, Thibaud et moi devrions partir en caisse au parc Algonquin, à 3 heures d'Ottawa. Comme m'a dit quelqu'un en France, "tu sais le Canada, c'est avant tout la nature, pas les villes". Dont acte.